Ayant obtenu ma licence en sociologie
à l’université de Yaoundé, j’ai décidé d’aller me reposer au village, question
d’éclaircir mes idées et de prendre un nouveau départ. Cependant, j’ai observé
attentivement la vie des hommes, femmes, jeunes filles et garçon dans ce
village.
Dans cet article, je vous
parlerai tout particulièrement de la vie de la femme et jeune fille dans le
monde rural. Elle est pleine de charges familiales et personnelles comme l’a
chanté une musicienne Camerounaise Sanzy Viany, dans son titre
« min’nga à tàn » c’est-à-dire la femme au village.
La vie de la femme en zone
rurale se résume donc ainsi :
Le matin, elle se lève très tôt
vers 06h, réchauffe la nourriture préparée la veille, balaye la cour, la
cuisine et la maison. Apprête les enfants pour l’école et ensuite va servir son
mari pour qu’il déjeune si celui-ci le veux bien (rappelons que les hommes se
lèvent tot le matin dans le village pour aller boire du vin de palmier frais).
Ensuite, elle s’en va pour les champs.
Dans l’après midi, disons vers
14h, elle est de retour des champs. Elle se repose environs une heure de temps
avant de commencer la cuisine et puiser de l’eau pour toute la famille (rappelons
que l’accès à l’eau est devenu difficile depuis la chute du châteaux d’eaux
scan water).
Vers 18h, elle lave les enfants
rentrés de l’école, fini la cuisine et cherche à se laver elle-même. Vers 19h, elle sert sa nourriture à tout le
monde présent à la maison, attend le retour de son mari pour lui poser de l’eau
pour son bain, et plu tard lui servir à manger. Avec toute la fatigue, elle
n’aura que environ une heure de son temps pour visionner et voir ses séries
télé.
Cette routine est régulière,
sauf le dimanche, jour de grand marché. Le dimanche est donc un jour de grand
marché périodique où les femmes peuvent vendre le produit de leur labeur au
marché. Cela peut être : du manioc, plantain, banane, macabo, bâtons de
manioc, patate, igname, tomates, fruits et légumes, maïs, arachide etc. Disons
tous ce qui peut se vendre et rapporter un peu d’argent devant servir à l’achat
d’huile, riz, cube, tomate, poissons pour la cuisine hebdomadaire.
Le dimanche est le jour de
repos de la femme rurale, journée au cours de laquelle elle pourra se faire
belle, rendre visite à des amies et familles, et préparer le début de la
semaine dans la quiétude.
La jeune fille quant à elle
prend plus de responsabilité dans la famille au fur et à mesure qu’elle
grandit, venant jusqu’à alléger partiellement les taches de sa mère.
Tour à tour, elle est chargée
de se lever très tot le matin, parfois avant sa mère, balaye la cuisine,
réchauffe la nourriture, fait la vaisselle et remplie les réserves d’eau de la
maison.
Ensuite, s’en vas à l’école
vers 07h du matin pour y rentrer vers 15h 30 minutes. Et dès son retour, elle
est chargée d’aider sa mère dans tous les travaux qui s’y présenteront. Elle
pourra donc se libérer vers 19 h pour ses séries télé et autres.
Disons que la vie de la femme
et de la jeune fille reste précaire du fait des traditions et mentalités qui
ont un impact non seulement sur leurs santés sexuelles et reproductives, mais
aussi sur la discrimination et violence physique et conjugale dont sont
victime. Certains préjugées vont jusqu’à dire que la « femme a besoins
d’être bastonnée pour qu’elle sache comment vivre dans son foyer », ce qui
est complètement faux.
C’est dans ce contexte que j’ai
toujours fortement soutenu le courant de pensée féministe dans le monde afin de
promouvoir le droit des femmes et jeunes filles.
Morele Ayissi Noah, NGO Volunteer and online course MBA student at Amity
University.
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