« METTRE
FIN A LA VIOLENCE A L’EGARD DE LA FEMME ET DE LA JEUNE FILLE AINSI QU’AU
VIH/SIDA »
La violence à l’égard de la
femme et de la jeune fille constituent deux des plus grands dangers pour la
santé, le bien-être et la productivité des femmes dans le monde.
Du fait des menaces et de la
violence, il est difficile pour les femmes de négocier des rapports sexuels
protégés et de décider des conditions de ces rapports. Les femmes et les filles
ont deux à quatre fois plus de risques de contracter le VIH que les hommes lors
de rapports non protégés, d’une part parce que leurs physiologies les rend plus
vulnérables aux lésions, et d’autre part parce qu’elles sont plus susceptibles
de subir des rapports sexuels violents ou forcés.
De même, comme les préjugés
contre le VIH donnent parfois lieu à la violence, les femmes séropositives en
sont plus souvent victimes que les autres femmes. La crainte d’être victime de
violence ou de discrimination, celle d’être abandonnées et de perdre tout
soutien économique sont autant de facteurs qui dissuadent fréquemment les
femmes de chercher à connaitre leur statut sérologique. Cette ignorance prive
également celles qui vivent avec le VIH de traitement, de soin et de soutien.
La violence à l’égard des
femmes et le VIH et sida sont des pandémies qui se renforcent mutuellement. Il
apparait de plus en plus clairement que les deux problèmes sont liés et qu’ils
doivent être combattus simultanément. La violence contribue largement à accroitre
la vulnérabilité à l’infection des femmes et des filles par le VIH.
Une
femme sur trois à travers le monde se trouve être bastonné, forcée à avoir des
relations sexuelles ou simplement elle se trouve être abusée durant toute sa
vie. Lorsque les femmes sont oppressées par la violence et l’intimidation, le
« business » et les agences gouvernementales en sont impactés car les
femmes victimes de violence sont incapables de travailler dans tous leurs
potentiels (YALI, 2015).
Faire
face à la conjonction des deux pandémies VIH/SIDA et violence à l’égard des femmes et
des filles.
Les facteurs qui expliquent la corrélation
entre violence à l’égard des femmes et des jeunes filles et VIH/SIDA sont
notamment une conjonction complexe de conditions sociales, culturelles et
biologiques.
A cause de la violence, ou de
la menace de violence, il est difficile pour les femmes et les filles de
négocier des rapports sexuels protégés et de maîtriser les conditions de ces
rapports, en particulier chez les couples mariés.
En particulier, la violence à
l’égard des jeunes femmes et des filles engendrent un cercle vicieux : Les
sévices sexuels et la violence qu’elles ont subis pendant leur enfance peuvent entraîner chez elles des comportements à risque au cours de leur adolescence ou de leur vie d’adulte. Dans de nombreuses cultures, les modèles de la féminité
encouragent l’innocence et l’ignorance et dissuadent les filles de s’informer
sur la sexualité ou de vouloir maîtriser leur vie sexuelle. Ses pratiques
telles que le mariage forcé ou le mariage des enfants exacerbant les inégalités
entre les sexes et les femmes et les filles n’ont presque jamais leur mot à
dire quant aux moments ou aux conditions de leur initiation sexuelle. Ces
pratiques peuvent aussi les rendre plus vulnérable au VIH. En moyenne, les
hommes qui épousent des jeunes filles ou entretiennent des rapports sexuels
avec eux sont plus âgés que les partenaires sexuels des jeunes filles
non-mariés du même âge. Ils peuvent exiger des relations sexuelles qui
engendrent le risque de contracter le VIH et SIDA.
Prévention
de la transmission mère et enfant (PTME)
Le risque de transmettre le VIH
pendant la grossesse, au cours de l’accouchement ou lors de l’allaitement
entretient une tendance à rejeter la responsabilité sur les femmes. La société
les perçoit comme seule responsable de l’infection de leurs enfants. Dans de
nombreux cas, la révélation de leur séropositivité a pour conséquence de
renforcer l’idée que les femmes sont les vecteurs de la maladie. Elles sont
souvent tenues pour seules responsables d’avoir introduit le virus dans la
famille ou dans leur communauté. Si elles révèlent à leurs partenaires ou à des
tiers qu’elles sont séropositives, elles risquent davantage d’être victime de
violence, de réprobation ou de discrimination de la part de leur partenaire, de
leur famille et des membres de leurs communautés.
Il est arrivé que des femmes séropositives
soient renvoyées de leur foyer et de leur communauté, dépouillées de leurs
biens et dans certains cas inculpés d’avoir transmis le VIH.
RECOMMENDATION
Nous devons donc, tous nous
mobililiser contre les violences (physiques et psychologiques, abus émotionnel,
relation sexuelle sans consentement, viol, control économique, refus du droit à
l’éducation, refus d’indépendance et de participations associatives) à l’égard
des femmes et de la jeune fille. Car ces violences sont reconnues comme un moyen
de propagation du VIH dans les communautés.
Il faut donc amener la
communauté à changer les représentations culturelles que les hommes et les
femmes se font de leur rôle dans la société. Les constructions négatives de la
masculinité, peuvent ainsi amener les jeunes hommes à croire qu’ils possèdent
certaines qualités et exhibent ainsi un comportement sexuel dangereux à la fois
pour la partenaire et lui-même.
Le respect du droit des
personnes vivant avec le VIH (PVVIH) reste donc un principe fondamental dans la
lutte contre ces pandémies. Car il contribue à l’amélioration de leurs
conditions de vie : accès aux soins, aux traitements, au soutien
psychosocial et surtout familial dans la communauté.
BIBLIOGRAPHIE :
Rapport, ensemble nous
devons : mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles ainsi qu’au
VIH/SIDA. Coédité en novembre 2009 par UNIFEM ET ACTIONAID
Ending Violence against Women and Girls
with Jimmie Briggs, YALI NETWORK courses 2015
MORELE
AYISSI NOAH,
NGO Volunteer at POSITIVE-GENERATION
and Online MBA Student
at AMITY UNIVERSITY in INDIA.
BP: 8908 Yaoundé 14
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